Le Parti Pirate Suisse(PPS) est consterné par le discours du Conseiller Fédéral D. Burkhalter:
- La LRens s’attaque à la sphère privée de manière inique, et totalement non-démocratique. Comment est-il dès lors possible d’affirmer que la Suisse fait la promotion d’un espace de liberté ?
- Comment parler de menaces, alors que les autorités fédérales ne veulent même pas reconnaître les risques et les mitiger (OFEN – Smartgrid, DDPS – Achat matériel infrastructure critique)
- Comment parler de s’être engagé dans une reconnaissance des enjeux de la société numérique alors que depuis 15 ans, rien n’est fait !
Guillaume Saouli, Co-Président du PPS, estime : « tant que l’intégrité numérique de l’individu, dans son ensemble, ne sera pas ancrée dans la Constitution, la Suisse ne prendra pas la mesure des enjeux de l’avènement de la société de l’information ». Aujourd’hui, il en va de l’avenir de la Suisse. Or aucun Conseiller Fédéral ne veut répondre de manière concrète aux risques liés à une société hyper-connectée. Ils préfèrent d’hypothétiques menaces justifiant la mise sous contrôle de toute la population !
Le PPS propose plusieurs éléments clefs pour la construction de cette société se transformant sous l’effet de la révolution de l’information :
- La reconnaissance constitutionnelle de l’intégrité numérique de l’individu et de sa protection
- La prise en compte réelle des risques, et le développement de réponses autre que de faire l’autruche avec la tête dans le sable.
- Le développement de l’éducation numérique, qu’il s’agisse de la maitrise des outils, ou la sensibilisation aux comportements sécuritaires à adopter face aux cyber-menaces.
- Le développement d’un cadre effectif appuyant les opérateurs d’infrastructures critiques, et leur permettant de protéger la Suisse vu que la Confédération ne veut pas assumer son rôle, et s’en remet à des privés pour assurer le mandat qui lui a été confié.
Le PPS constate que la Confédération préfère surveiller l’ensemble de ses citoyens de manière non-démocratique, plutôt que de s’investir dans la protection de la Suisse, de ses citoyens, de son économie et de son patrimoine ! Que faudra-t-il pour que le gouvernement arrête d’ignorer la problématique en procastinant? La cyber-destruction d’une station télévision suisse (TV5Monde dont la RTS est actionnaire) est en soi une atteinte grave à la démocratie, mais est-elle seulement la pointe de l’iceberg comme le craignent certains représentants du Réseau National de Sécurité ?