L'Etat de Genève prend le chemin d'un
Depuis sa création, le parti pirate genevois a été très actif dans le domaine du vote électronique, obtenant même le droit d’auditer le code source de l’application en 2013, et contribuant de manière concrète à l’amélioration de la transparence du système de vote. Depuis 2014, Alexis Roussel, ancien président du Parti Pirate Suisse, faisait partie de la commission électorale genevoise, où il s’est naturellement impliqué dans les sujets liés à la problématique du vote électronique. Aujourd’hui, le Conseil d’État Genevois a présenté une grande avancée une loi sur la transparence du système de vote électronique.
Aujourd’hui, le fruit de ce travail et de cette démarche se concrétise enfin ! Le Conseil d’État présente un projet de loi pour rendre le système de vote électronique « opensource ». C’est une étape importante permettant une participation citoyenne à l’amélioration de ce logiciel, et la validation qu’il remplie correctement ses fonctions.
Le principe de la transparence dans le fonctionnement de la démocratie et de l’État est une valeur cardinale du parti pirate. Le citoyen doit pouvoir accéder aux mécanismes du vote, les observer et y participer. Il doit pouvoir obtenir la certitude d’exercer ses droits démocratiques avec au moins les mêmes qualités et surtout avec la même fiabilité que dans un vote physique.
Le système de vote dans son ensemble est toujours perfectible, le Parti Pirate s’engage activement pour que des améliorations voient le jour, tant au niveau des outils de la démocratie, que dans son fonctionnement. Le droit du peuple d’exprimer son opinion et ses choix doit être défendu et protégé. Ce n’est pas parce que l’on entre dans l’ère d’un vote « numérique » qu’il faut bafouer les principes de notre démocratie en ne garantissant pas le secret du vote. Sans vergogne, le « Consortium Vote électronique » a refusé aux citoyens de 9 cantons, notamment pour les Suisses de l’étranger, de faire évoluer son système de vote électronique mis en place pour les élections fédérales. Logiquement, le Conseil Fédéral n’a pas donné son autorisation pour pouvoir utiliser cet outil. Mais à Genève, les efforts ont été faits et ce nouveau projet de loi nous montrent que ces efforts s’inscrivent dans la durée.
Pour Guillaume Saouli, Co-Président du PPS, « C’est une grande victoire pour le Parti Pirate. La mise à disposition du code source à travers la Loi sur l’exercice des droits politiques est une première étape, mais il faut aller plus loin, à l’instar de l’Estonie, laisser le code en ligne, afin que les instruments de la démocratie soient réellement dans les mains de la population. Les systèmes de vote électronique ouverts sont les seuls à pouvoir bénéficier d’améliorations constantes assurant leur robustesse. Il est aujourd’hui primordial d’empêcher la main mise de sociétés étrangères sur un élément aussi critique du fonctionnement des institutions de notre pays. »