un tournant dans la transparence informatique
En décembre 2006, un Australien, Julien Assange, informaticien et cyber-militant, lance une plateforme dont il est le rédacteur en chef et le porte-parole: WikiLeaks. Publier des documents, donner une audience aux lanceurs d’alerte et aux fuites d’informations, tel est le créneau de la plateforme internationale qui voit ses articles et ses travaux paraître depuis 2010 dans de grands quotidiens nationaux, à l’instar des journaux Le Monde, Le New York Times ou encore Der Spiegel. Plusieurs prix ou nominations ont récompensé la plateforme. Recherché par les Etats-Unis, sous le coup d’un mandat d’arrêt international suédois, il vit depuis juin 2012 comme réfugié au sein de l’ambassade de l’Equateur à Londres.
Tout commence par les élections kényannes de 2007, rapidement suivies par le scandale Julius Bär en 2008. Mais c’est la publication d’une vidéo choc tournée en juillet 2010 (où l’on voit un raid d’hélicoptère Apache sur Bagdad) qui scandalise l’opinion et place WikiLeaks sur le devant de la scène. La même année, la plateforme rend publics des centaines de milliers de documents militaires américains; d’autres suivront, notamment concernant la NSA ou le GCHQ, son équivalent en Grande-Bretagne. Pour le public, ce sont les télégrammes de la diplomatie américaine qui feront les choux gras de la presse à scandales (suivis de près par la suite du scandale Julius Bär). Le monde politique et économique n’est pas épargné: Chirac, Sarkozy et Hollande en France, Angela Merkel en Allemagne, mais aussi la direction de Mitsubishi, découvriront par WikiLeaks. A ce jour plus de 10 millions de documents et d’analyses sont disponibles surWikiLeaks en open source et de manière cryptée et sécurisée pour la presse internationale, tout un chacun ayant la possibilité de collaborer au projet.
Depuis dix ans, la méthode de WikiLeaks à fait des émules; on se souviendra notamment des fuites d’Edward Snowden, qui a divulgué des informations secrètes sur le système de surveillances mis en place par les Etats-Unis. Plus près de nous encore, on se souviendra des Panama Papers, des Bahamas Papers ou des Pharma Leaks. es sites similaires ne manquent pas. n effet, OpenLeaks Cryptome, mais aussi de grands groupes média comme MédiaPart, Al Jazeera ou le Wall Street Journal tentent de tenir l’engagement de . De nombreux Leaks sont à prévoir dans le futur, on sait aussi que nos infrastructures informatiques ne nous garantissent en aucun cas la sûreté de l’information. La transparence des institutions doit être la règle, non la mise a nu des citoyens. Avec Wikileaks, et ses nombreux avatars, il est désormais possible d’offrir une certaine sécurité aux lanceurs d’alertequi mettent en lumière les dysfonctionnements des institutions, ce qui est nécessaire à la préservation de la démocratie.
Tout au long de ces années, le Parti Pirate a soutenu WikiLeaks. Il souhaite aujourd’hui à l’équipe et au projet; que les années à venir soient clémentes et prospères! Quoiqu’il arrive dans le futur, Wikileaks aura marqué de son empreinte les deux premières décennies du 21e siècle.