Entretenir un parc vétuste de centrales nucléaires est inacceptable.
Sortir du nucléaire est la seule solution raisonnable face à de trop nombreux risques non maîtrisés. Le Parti Pirate Suisse se prononce pour une sortie programmée du nucléaire, dans le cadre d’une politique énergétique favorisant le développement des énergies durables.
La vétusté du parc nucléaire inquiète le Parti Pirate Suisse (PPS). La vétusté, ce mot prend tout son sens à la vue de l’âge des centrales vieillissantes de notre pays! Comme il l’a déjà démontré lors de son action en 2014, concernant la surveillance des centrales nucléaires et le rejet des boues radioactives dans le lac de Bienne par la centrale de Mühleberg, le PPS est un acteur engagé dans le domaine de la politique énergétique.
Le PPS se bat depuis longtemps pour l’abandon de la fission nucléaire comme source d’approvisionnement énergétique. Partout dans le monde, les accidents et incidents se multiplient, à tel point qu’aujourd’hui plus de la moitié des centrales nucléaires françaises sont à l’arrêt pour des « contrôles », et qu’en Suisse, les temps d’arrêt pour maintenance s’allongent au fur et à mesure des années.
Réunis en assemblée générale le 17 septembre, les Pirates ont donc décidé de soutenir le OUI à l’initiative. Sortir de façon programmée du nucléaire est aujourd’hui la seule réponse rationnelle à l’augmentation des risques, tant dans le domaine de la sûreté informatique des centrales, que dans celui de l’intégrité des structures de confinement.
Les incidents liés à la cybersécurité des centrales nucléaires se multiplient aux quatre coins du monde, de la Bavière à l’Afrique du Sud, en passant par la Russie et les Etats-Unis. La Task Force de Cybersécurité du DoE (Department of Energy) américain, en charge de la protection de l’informatique des centrales nucléaires, peine à compter le nombre d’incidents auxquels elle doit faire face.
Dans ces conditions, et à la vue des prises de position inquiétantes de l’Office Fédéral de l’Energie (OFEN) en matière de cybersécurité dans le domaine de l’approvisionnement électrique – ce dernier estime tout simplement que la sécurité informatique représente un risque négligeable à nul – le PPS ne peut que s’opposer à la poursuite de l’exploitation d’infrastructures se trouvant dans une situation aussi critique.
Parmi les motifs qui ont prévalu dans la discussion, les Pirates relèvent les problèmes métallurgiques des cuves de confinement des réacteurs nucléaires suisses, qui seraient liés à des « défauts de fabrication »; de tels défauts ne font qu’accentuer la vétusté de ces équipements, et les conséquences sont imprévisibles. Il n’existe aucun rapport scientifique sur l’usure d’un matériau exposé de manière aussi prolongée à une irradiation aussi soutenue.
Le PPS promeut le développement d’un approvisionnement énergétique diversifié et durable. Il est conscient que l’impact environnemental de la sortie programmée du nucléaire sera non négligeable sur les paysages suisses, tant en ce qui concerne le développement de l’éolien que celui du solaire. Cependant, le PPS estime que la perspective de ces quelques désagréments pèse peu face à celle de léguer aux générations futures un cadeau empoisonné.
Comme l’explique Guillaume Saouli, co-président du PPS: « L’évolution des technologies permet d’arrêter la filière de la fission nucléaire et la production de déchets. Il s’agit à présent de tourner la page et d’envisager sérieusement d’autres solutions. On ne peut pas investir dans la recherche sur d’autres technologies (piles à combustible, fusion, etc..) à fonds perdus au prétexte que la sortie du nucléaire serait coûteuse! »
Jérémie Constantin, co-président du Parti Pirate Valaisan précise encore: « Le PPS encourage l’innovation dans le domaine des énergies et prône le développement d’une politique énergétique durable faisant la part belles aux innovations dans le domaine du renouvelable. Il est inacceptable de faire perdurer l’exploitation de centrales vétustes au mépris de l’évolution des risques et de la sécurité de la population!«
Le PPS appelle donc à voter OUI le 27 novembre à l’initiative pour la sortie programmée de l’énergie nucléaire.