Lors de son assemblée pirate d’aujourd’hui, le Parti Pirate a notamment décidé des mots d’ordre pour les votations du 13 février :
Interdiction de l’expérimentation animale et humaine : NON.
Les membres considèrent que les barrières actuelles à l’expérimentation animale sont déjà très élevées. Pour le bien-être des animaux, il existe un potentiel d’amélioration plus net dans l’élevage des animaux d’élevage.
Protection des enfants et des jeunes contre la publicité pour le tabac : OUI.
Selon les Pirates, le coût global du tabac pour la société justifie cette interdiction. Il est important de noter qu’il ne s’agit ici que de l’interdiction de la publicité, et non de la consommation de chaque citoyen.
Référendum droit de timbre : OUI
Cet impôt vieux de plusieurs décennies freine les investissements dans les entreprises jeunes ou innovantes. La redistribution envisagée par les opposants devrait se faire par le biais d’impôts sur les transactions, les bénéfices et autres.
Référendum Loi sur les médias : NON
Certains objectifs de la loi sont également soutenus par les Pirates, mais ils ont de grandes réserves quant à sa mise en œuvre avec la présente loi sur les médias.
Jorgo Ananiadis, président du Parti pirate, commente cette décision : « Pendant trois décennies, l’industrie des médias n’a pas su adapter son modèle commercial à la numérisation. Après avoir tenté de consolider les modèles commerciaux analogiques avec d’autres lois rétrogrades, il faut maintenant injecter de l’argent en plus ».
Jusqu’à présent, les « innovations » abordées par les entreprises de médias étaient des alliances et des rachats de plateformes en ligne. Depuis peu, des idées douteuses sont également mises en œuvre, comme l’alliance de Login, grâce à laquelle même les clients payants sont tout de même suivis et leurs données vendues. Selon la loi, cette surveillance des utilisateurs est considérée comme innovante et devrait donc être directement subventionnée grâce à l’article 76c [1]. Les Pirates s’y opposent à ça.
Les Pirates considèrent que la presse est déjà fortement dépendante de l’Etat. Par exemple, lors de la campagne de votation sur le PMT, les fausses affirmations de Karin Keller-Sutter [2] n’ont jamais été traitées par les médias. Et le dossier politiquement brûlant « Julian Assange » est loin d’être présenté au public dans toute son importance.
C’est pourquoi les Pirates considèrent qu’une proximité encore plus grande avec la politique et l’Etat est très préoccupante.
Un autre problème de cette loi est qu’elle ne favorise pas les petits médias, bien que les informations officielles prétendent le contraire : les grands groupes de médias, qui réalisent chaque année des bénéfices et les distribuent directement à leurs actionnaires sous forme de dividendes, sont les grands gagnants de la loi [3].
Philippe Burger, vice-président du Parti pirate, ajoute : « La loi crée des incitations néfastes pour l’environnement et l’innovation. Les structures de pouvoir existantes sont cimentées et les objectifs d’un soutien diversifié aux médias sont ainsi largement manqués ».
Par ailleurs, le Parti Pirate soutient l’orientation de l’initiative Bitcoin en préparation [4,5].
Sources :
[1] https://www.fedlex.admin.ch/eli/fga/2021/1495/fr
[2] https://www.piratenpartei.ch/2021/05/20/abstimmungsbeschwerde-der-piratenpartei-gegen-pmt/
[3] https://reports.tx.group/de/2021HY/report/tx-group-halbjahresabschluss-2021/konsolidierte-normalisierte-erfolgsrechnung
[4] https://www.initiativeBTC.ch
[5] https://twitter.com/2B4CH/status/1446386254829006853