Le Parti Pirate Suisse demande au Conseil Fédéral:
- Le maintien de l’exclusion de sociétés sous contrôle étranger des marchés liés aux infrastructures informatiques sensibles de la Confédération
- L’augmentation des compétences et moyens du Préposé Fédéral à la Protection des Données et à la Transparence afin d’assurer une protection effective de la Confédération
Le Parti Pirate constate que la gestion de la sécurité informatique par le Conseiller fédéral Maurer est un échec, malgré la bonne volonté dont il a fait preuve. Il salue toutefois expressément son engagement pour la sécurité de nos données, mais regrette que la mentalité du tout-est-sous-contrôle n’ait pas encore disparu. «La sécurité n’est pas conquise et maintenue par de douces paroles, mais grâce à un travail acharné, » déclare Guillaume Saouli, ancien directeur du programme de sécurité informatique de la plus grande banque d’Europe et maintenant co-président du Parti Pirate Suisse.
Du moment qu’il s’agit de projets de sécurité informatique touchant les infrastructures critiques de la Confédération, l’exclusion des sociétés sous le contrôle d’entités étrangères est impérative. Les bases légales nécessaires pour agir lorsqu’il s’agit de la sécurité nationale existent. Le Conseil Fédéral peut le cas échéant agir directement dans ce sens en s’appuyant sur la constitution; comme il l’a récemment fait pour les mesures contre l’État Islamique.
Entreprendre le déploiement de solutions informatiques protégées des attaques des services de renseignements étrangers est dans les faits un projet ardu et immense, mais dans l’intérêt de ses citoyens et de son économie la Suisse se doit de ne pas capituler. Elle doit faire un premier pas, et lors de nouvelles acquisitions ne plus choisir que des solutions dont la sûreté est vérifiable et démontrable.
Pour une sécurité informatique efficace, il est nécessaire de recourir à des outils ouverts, qui peuvent être vérifiés et validés par tout un chacun, à l’instar de la construction du système démocratique suisse. À cet effet, seul des logiciels et matériels « OpenSource » sont à même d’offrir le niveau nécessaire de transparence permettant la vérifiabilité de la sécurité, permettant ainsi de gagner la confiance des citoyens dans les solutions utilisées, qu’elles soient suisses ou étrangères. Afin de permettre l’accomplissement de cette tâche herculéenne, la Confédération doit créer un office fédéral de la sûreté informatique ou une institution de la sécurité informatique civile.
Assurer la sécurité et l’intégrité numérique des habitants, celles des données des entreprises et de nos administrations est dorénavant la base de nos libertés, notre démocratie et notre état de droit ! Par conséquent, la Suisse doit dès à présent concentrer ses efforts et s’investir pour réussir cet exercice délicat ! Pour permettre cela, le Parti Pirate demande que le Préposé Fédéral à la Protection des Données et à la Transparence soit doté des compétences et des moyens nécessaires pour qu’il puisse systématiquement mettre en place les mesures effectives et efficaces nécessaires à la protection et l’intégrité numérique de la Confédération puisque le DDPS ne veut pas le faire.