Il y a six ans, Edward Snowden a dévoilé l’un des plus grands scandales de l’Histoire des services secrets. L’affaire de la NSA a mis en lumière le contrôle et l’analyse systématiques des communications Internet par les services secrets. Aujourd’hui paraît son autobiographie qui contient des révélations explosives, notamment sur ses activités dans les services secrets à Genève. Le Parti Pirate Suisse saisit cette occasion pour renouveler sa demande d’octroi d’asile en Suisse.
Dans son livre « Mémoire vive« , Snowden décrit en détail ses activités d’espionnage en Suisse. Celles-ci étaient principalement dirigées contre des organisations telles que l’ONU ou l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Mais la place bancaire suisse et les fournisseurs nationaux de télécommunication ont également été ciblés.
Jorgo Ananiadis, coprésident du Parti pirate suisse : « Comme pirates, nous considérons la découverte de mesures illégales de surveillance et d’espionnage contre des citoyens comme une avancée importante pour la démocratie et la société en général. Edward Snowden mérite protection et reconnaissance. C’est pourquoi la Suisse devrait accorder l’asile à Edward Snowden et enfin offrir aux autres lanceurs d’alerte une meilleure protection ».
David Herzog, tête de liste des pirates zürichois, ajoute : « Il est plus que temps de commencer à enquêter sur les activités d’espionnage étrangères en Suisse. Ces années d’inactivité sont un scandale »
Snowden vit en exil en Russie depuis des années, parce que, de manière altruiste et dans l’intérêt public, il a rendu public les activités illégales de différents services secrets dans le monde. Il a récemment annoncé que les États-Unis ne lui avaient même jamais promis un procès équitable, mais seulement qu’il ne serait pas torturé. Une procédure conforme à l’État de droit n’est donc pas garantie selon nous, et c’est pourquoi nous renouvelons notre demande d’étudier la possibilité de lui octroyer l’asile politique en Suisse. La Suisse devrait veiller à ce qu’Edward Snowden soit protégé contre l’extradition vers les Etats-Unis et contre des poursuites judiciaires en Suisse.
