Avec 55’000 signatures récoltées pour le référendum, il est évident qu’une grande partie des citoyens, contrairement à la feuille de route imposée par le Parlement, souhaite une explication et une discussion sérieuses autour de la loi sur la surveillance de la correspondance par poste et télécommunication LSCPT.
Que dans ce but, un large comité se soit constitué, est en soi déjà réjouissant et montre que, pour des politiciens de différentes couleurs et des associations diverses de la société civile, la protection de la sphère privée et de l’intégrité numérique des personnes est un enjeu non négociable. Toutefois, le sprint final de la récolte de signatures a été difficile, car certains soutiens, annoncés au départ, n’ont pas été effectivement mobilisés par la suite. Il s’avère que le sujet divise fortement les partis et cela les a parfois empêchés de s’engager efficacement.
Dans le cas vraisemblable de l’échec du référendum, il faudra nous interroger sur la manière de continuer à nourrir ces discussions et interrogations. Jusqu’à la dernière minute, le noyau dur du comité a travaillé d’arrache-pied pour faire aboutir le référendum, récolter et faire valider les dernières signatures…. Il nous reste maintenant à espérer une issue favorable à Berne.
Mais dans tous les cas, que ce soit par une votation ou une autre forme de débat citoyen, les réflexions doivent se poursuivre !