L’édition du Matin Dimanche du 12 janvier 2014 nous apprend que le Conseil d’État valaisan entend proposer au parlement de suspendre toutes interventions passées ou futures qui auraient une incidence financière pour le canton. Cela implique donc une perte des compétences du parlement sur les décisions de l’exécutif et donc, une perte de pouvoir du peuple qui l’a élu. Pour le Parti Pirate Valaisan, cette décision est contraire à la Constitution!
En effet, les articles 40 et 41 de la Constitution de l’Etat du Valais dispose que c’est au Grand Conseil de décider des dépenses.
Il est ainsi étonnant que le Conseil d’Etat demande au Grand Conseil de s’auto-censurer, ceci étant complétement contraire à la séparations des pouvoir exécutifs et législatifs.
Rappelons-nous, lors de la session de septembre, le Conseil d’État a proposé un budget 2014 prenant en compte une diminution des bourses d’études et une augmentation des amendes d’ordre. Heureusement, le parlement a abrogé ou réduit fortement la portée de ces coupes. Le budget 2014 comptabilisait aussi plusieurs rentrées financières grâce à des décisions pas encore votées par le parlement et sur l’entrée hypothétique des millions de dividendes de la BNS.
Narcisse Crettenand (PLR-Président de la COGEST), contacté aujourd’hui, nous assure que cela ne change rien concernant le budget, un projet de réduction des dépenses par l’étude des tâches et des structures de l’Etat, le projet ne visant que les interventions parlementaires. Les interventions parlementaires comprennent donc toutes les motions, postulats, interpellations et questions posées à l’exécutif. Le parlement ne pourra ainsi plus exprimer son avis ou demander des informations au Conseil d’État sur des sujets économiques. Il est certain, au vues des derniers événements économiques, que notre canton se doit de baisser les charges de l’État. Les parlementaires en sont conscient et se doivent de refuser toutes augmentations superflues des dépenses mais les empêcher de s’exprimer et d’ainsi les empêcher de représenter le peuple nous parait comme un coup bas porté à la démocratie.
Le parlement est le pont entre le citoyen et l’État, l’empêcher de s’informer ou de s’exprimer coupe la relation entre le peuple et l’État. Cela rajoute un peu plus de poids au manque de transparence de l’État ainsi qu’à son manque de volonté à s’ouvrire au peuple et à ces représentants. C’est pourquoi, le Parti Pirate Valaisan appelle les parlementaires à refuser ce projet tout en aillant conscience que nos ressources économiques ne nous permettrons pas de dépenses superflues lors ces deux prochaines années.
Jérémie Constantin
Parti Pirate Valaisan